Le désherbage: mais comment?

Le désherbage

Quelques techniques de désherbage

Le binage : consiste à détruire mécaniquement les jeunes plantules de plantes spontanées par un travail du sol très superficiel (à l’aide d’une binette, ou d’autres outils adaptés selon les cas). Cette technique est la meilleure quand on doit impérativement laisser la terre à nu (semis) et qu’on agit suffisamment tôt.

Désherbage manuel : directement à la main, à l’aide d’un simple couteau , ou d’un outil tranchant au bout d’un manche (permet de travailler debout, mais on voit moins bien…), le jardinier peut couper les plantes indésirables dans ses parcelles jusqu’entre les légumes. Pensez à déterrer les racines des adventices qui le nécessitent : une gouge ou un couteau à désherber peuvent être utiles pour les petites racines ; pour les racines importantes, la fourche bêche sera nécessaire pour en extraire une bonne partie. Une griffe ou une serfouette seront utiles pour arracher les racines traçantes (ex: orties) sans se faire mal au dos (ne jamais tirer à la main sur une racine en étant courbé).

Agréable sur des périodes brèves, ce travail peut devenir très pénible sur une durée longue. Travailler les postures (positionnement du dos) et l’équipement (genouillères) est important pour diminuer la pénibilité. Mieux vaut travailler à plusieurs sur une période plus courte que seul.

Bâcher : entre deux cultures, ou avant la mise en culture d’une parcelle, recouvrir celle-ci d’une bâche permet de détruire les plantes spontanées qui mourront par absence de lumière. Certaines plantes nécessiteront de longues périodes de bâchage pour être détruites (ex orties : 6 mois à un an). Un dé-bâchage prématuré risque de favoriser les plantes encore vivantes (liserons, pissenlits…) Attention à choisir une bâche robuste et à la stocker ensuite avec soin pour pouvoir l’utiliser plusieurs années. Mieux encore, on peut remplacer les bâches plastiques par des matériaux biodégradables exempt de produits chimiques, par exemple ci-contre de l’isorel de récupération.

Le paillage : une couche importante (5 à 30 cm) de tout matériau organique disponible (paille, feuilles, BRF, foin non grainé…) réduira la pousse des plantes spontanées, voire détruira les plantes recouvertes. Cette solution a l’avantage de préserver l’humidité et la vie du sol, et de former de l’humus stable qui améliorera sa structure sur le long terme. Toutefois, avec les épaisseurs importantes qui permettent l’effet « désherbage », des risques de faim d’azote et de pullulation de limaces et de campagnols existent.

Betterave rouge dans de la paille juin 2018
Betterave rouge dans de la paille juin 2018

Faux semis : après avoir préparer la terre pour un semis, on ne sème pas, on attend une dizaine de jours (ou plus selon la météo) la levée des graines des plantes indésirables dans la parcelle. Les plantules sont ensuite détruites d’un coup de râteau ou par désherbage thermique (voir ci-dessous). On peut répéter cette opération une seconde fois avant d’effectuer le semis souhaité.

Faux semis

Désherbage thermique : dépendante des énergies fossiles (gaz), cette technique est à réserver à de rares cas particuliers. Les semis de carotte ou de panais (dont la levée et la croissance initiale sont lentes), pour des productions commerciales (donc sur des surface importantes longues à désherber à la main) peut justifier un désherbage thermique sur le second faux semis. En effet, la destruction des plantules à l’aide d’un râteau retourne la couche superficielle de terre et mettrait à jour d’autres graines d’adventices. Les techniciens pointus arrivent à effectuer un désherbage thermique efficace après le semis, juste avant l’apparition des plantules de la culture. Deux ou trois jours de décalage amènerait à détruire la culture, aussi cette technique n’est pas conseillée aux débutants.

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